Un bon accordage est fondamental.
C'est le service le plus couramment nécessaire et
demandé.
Il consiste à ajuster les tensions des cordes entre elles
afin que l'instrument sonne juste, mais également afin de
maintenir la hauteur du diapason, assurant ainsi la tension
générale nécessaire à sa
bonne conservation.
Un piano n'est pas un instrument totalement stable. La très
forte tension des cordes (15'000 à 20'000 kg) ainsi que la
pression exercée en conséquence sur la table
d'harmonie (environ 8'000 kg), ont tendance à se
relâcher
avec le temps. Par ailleurs, les variations atmosphériques
elles aussi influent sur l'accordage d'un piano. Celui-ci monte lorsque
l'humidité augmente ou lorsque la température
descend, et inversement.
Un piano s'accorde généralement tous les ans ou
mieux encore en automne et au printemps. Les professionnels peuvent
même avoir une exigence supérieure et faire
accorder leur instrument trois, quatre, voire cinq fois par
année. En effet, un piano fraîchement
accordé
n'est pas seulement un piano juste: c'est un instrument où
toutes les cordes sont en parfait rapport harmonique les unes aux
autres, produisant un "chant" incomparable, une fusion des sons entre
eux qui se portent mutuellement. Petit à petit cette
qualité cède la place à une simple
justesse, puis les sons commencent à se heurter, produisant
des battements indésirables, une sensation de
fausseté.
Le métier d'accordeur demande beaucoup de
précision, de patience et de pratique. Chaque piano
réagit différemment, a des
caractéristiques acoustiques différentes
(inharmonicité)
et seule une certaine expérience
permet des résultats d'un certain niveau de
qualité ainsi qu'une tenue dans le temps. Cette
expérience se perfectionne tout au long de la pratique pour
celui qui aime son métier, comme il en est dans tout art et
artisanat.
Un entretien régulier exécuté par un
professionnel compétent a pour effet de tendre à
la stabilisation de l'instrument. Des attentes trop
prolongées avec pour conséquence de fortes
variations de tension lors de l'accordage rendent le piano instable.
L'instrument aura tendance à être toujours faux
plutôt que "toujours juste" (il serait plus exact de dire:
"périodiquement légèrement
désaccordé").
Un piano
délaissé, au diapason beaucoup trop bas,
nécessitera une stabilisation et plusieurs accordages
successifs rapprochés pour obtenir un résultat
satisfaisant. Si de plus il subit de mauvaises conditions
atmosphériques, ou est d'un âge avancé,
cela peut entraîner des fentes dans la table d'harmonie,
dégât important, voire
irrémédiable
selon la valeur de l'instrument puisque les frais de
réparation sont passablement élevés.
Les fentes ont bien
souvent pour conséquence une perte
importante de stabilité, une mauvaise transmission sonore et
parfois des vibrations parasites.
L'accordage d'un clavecin est généralement
effectué par le claveciniste lui-même. En effet la
stabilité grandement inférieure de l'instrument
implique des accordages très fréquents. Par
ailleurs, le nombre de cordes bien moins élevé
que sur un piano, leur tension bien inférieure elle aussi,
rendent l'accordage plus aisé, quand bien même
seule une bonne pratique permet d'y parvenir. Les clavecinistes ont
parfois recours à des professionnels lorsque leur instrument
est particulièrement désaccordé et
qu'il nécessite une stabilisation, ou pour obtenir certains
tempéraments qu'ils ne maîtrisent pas.
J'entreprends aussi bien l'accordage des clavecins que celui des
pianos. Pour des références consultez la page Activités.
Le prix d'un accordage est forfaitaire selon qu'il s'agisse d'un piano
droit, d'un piano à queue, d'un clavecin à un ou
deux claviers. Il ne dépend pas du temps
nécessaire à sa réalisation, temps qui
peut varier d'un instrument à l'autre.
Lorsqu'un piano n'est pas accordable en une fois à cause
d'un
diapason trop bas, il convient, après la mise au ton, de le
laisser réagir à cette nouvelle pression, ce qui
prend 10 à 15 jours, puis de le
réaccorder
après ce délai. La 2ème intervention
est faite
alors à prix réduit si elle est
effectuée au plus
tard dans le mois qui suit.
Facteur de pianos à Lausanne, j'exerce
principalement sur Lausanne et environs, mais me déplace
aisément dans le canton ainsi qu'à
Genève et en Valais. En règle
générale, lors de déplacements, mes
tarifs n'excédent pas le tarif local.
Vous trouverez d'avantage de détails concernant l'entretien (moments stratégiques pour l'accordage, fréquences en fonction de l'âge de l'instrument ou ses conditions d'emplacement et d'utilisation, importance du diapason correct pour un élève), l'accordage (le chant d'un piano, les harmoniques, l'accord tempéré, l'accord en quintes justes, les tempéraments anciens, etc.), sur l'humidité (humidité relative et absolue, quelle importance lui donner, quelle quantité, comment y parvenir) en consultant la page La santé de votre piano / infos utiles diverses.
L'intonation, parfois appelée aussi harmonisation,
est une opération consistant à modifier le timbre
de chaque note afin d'obtenir une régularité de
sonorité sur toute l'étendue du clavier, et ce
pour chaque mode de frappe, du pianissimo au fortissimo.
Dans un piano, ce travail s'effectue par le piquage des marteaux. Un
marteau est constitué de plusieurs couches de feutres. Par
le piquage en différents endroits et profondeurs, on modifie
la tension de certaines fibres, créant des zones plus ou
moins dures, obtenant ainsi une élasticité propre
à générer un son plus ou moins
puissant, plus ou moins riche en harmoniques.
Le piano doit être correctement réglé
et accordé avant d'effectuer l'intonation. Il est parfois
nécessaire également de poncer les marteaux pour
obtenir un bon résultat. En effet, ceux-ci se creusent
à l'usage, prenant les marques des cordes. Des marques trop
profondes modifient la sonorité de l'instrument,
étouffant partiellement la vibration des cordes. Il est
nécessaire alors de poncer l'ensemble des marteaux (voir Réparation).
Au-delà de ce phénomène, il arrive que
la couche supérieure du feutre d'un marteau n'ait plus la
tension nécessaire à une bonne
sonorité, il faut alors légèrement le
poncer en cours d'intonation.
Tous les pianos ne sont pas intonables. Certains marteaux sont
tellement durs d'origine, qu'il est très difficile d'en
modifier la texture. Les aiguilles se cassent lorsque l'on veut piquer
en profondeur, et le piquage moins profond ne donne parfois qu'un
maigre résultat.
Ce travail hautement spécialisé est
impérativement déconseillé
à toute personne non expérimentée, un
mauvais
piquage pouvant entraîner la perte totale de la tension des
fibres du marteau, et par là de sa
sonorité.
Pour les clavecins, l'intonation s'effectue par le taillage
des becs,
afin de leur donner la souplesse adéquate.
J'entreprends l'intonation des pianos comme celle des clavecins.
Le prix varie suivant le temps consacré à
l'opération.
La mécanique d'un piano est principalement
constituée de la touche qui transmet son mouvement aux
étouffoirs et au chevalet, celui-ci commandant le marteau
par l'intermédiaire d'un poussoir, lui-même
contraint par l'échappement qui libère le marteau
dans sa course.
Mis à part la conversion du mouvement vertical de la touche
en un mouvement du marteau horizontal pour les pianos droits et
vertical pour les pianos à queue, ce qui produit une
dynamique différente, l'échappement du marteau,
son retour, son attrapage et sa répétition rapide
sont gérés différemment dans un piano
droit et dans un piano à queue.
Les pièces qui constituent la mécanique sont
normalement en bois, les pivots en métal, les zones de
frottement, de transmission, d'appui ou de limitation sont en feutre ou
en cuir. Une structure en métal des ressorts et des vis
complètent l'ensemble. Tous les paramètres des
mouvements et transmissions sont réglables. De l'enfoncement
de la touche, à la distance du marteau aux cordes, en
passant par le moment où le marteau échappera,
où les étouffoirs libéreront les
cordes.
D'un bon réglage de ces paramètres
dépend le bon fonctionnement de la mécanique, et
par là le toucher, la sensibilité et la
performance.
La mécanique d'un piano est relativement stable, cependant
certains phénomènes peuvent la
dérégler:
Lorsqu'un piano a des feutres neufs, ceux-ci ont tendance dans un
premier temps à se tasser à l'usage, ce qui
entraîne la modification de certaines cotes et la
nécessité d'y remédier par un
réglage.
L'usage de l'instrument peut entraîner l'usure de certains
feutres. Bien entendu, la fréquence et la force de jeu sont
les facteurs essentiels de l'usure. Cette usure, suivant son
degré et suivant quels feutres elle concerne, peut
être compensée par des réglages.
Enfin, les variations d'humidité peuvent faire gonfler ou
rétrécir certains feutres, entravant le bon
fonctionnement de la mécanique.
La mécanique d'un clavecin est beaucoup plus simple. La
touche élève le sautereau qui est muni d'un bec
articulé permettant à celui-ci de ne pas rejouer
la note en retombant et d'un étouffoir fixe qui
étouffe la corde en position de repos.
Les réglages principaux d'un clavecin se situent au niveau
du contact entre la touche et le sautereau ainsi que dans la position
du bec. Ces réglages influent sur le toucher et le bon
fonctionnement de l'instrument.
Si l'instrument n'a pas d'autre problème
nécessitant une réparation, les
réglages se font sur place et sont facturés au
temps de travail.
Par réparation, on entend toute intervention sur
l'instrument consistant à réparer ou remplacer
des éléments usés,
endommagés, voire cassés.
Il peut s'agir de remplacer des feutres ou des cuirs, les
têtes des marteaux, leurs manches, des axes de
mécanique, le revêtement du clavier, les chevilles
et les cordes ou encore réparer des
éléments du meuble ou des pièces de
mécanique. A moins qu'un seul de ses
éléments soit à remplacer (un axe, un
feutre, un manche: on parle alors de petite réparation qui
se fait sur place ou en amenant la pièce en atelier), le jeu
complet est remplacé afin de garantir la
régularité de la mécanique.
Dans les réparations, j'inclus le ponçage des
marteaux,
appelé parfois révision avec ponçage
des marteaux.
Ce travail implique, outre le ponçage proprement dit, tout
un
travail de réglage fin du contact du marteau avec les
cordes,
ainsi qu'un réglage de la mécanique pour
compenser le
raccourcissement des marteaux et enfin l'intonation par piquage du
feutre des marteaux.
Si la réparation ne concerne que la
mécanique,
celle-ci est emportée en atelier pour y effectuer le travail.
Les tarifs sont
généralement forfaitaires.
Tous les travaux effectués sont garantis 3 ans.
Vous avez des questions, n'hésitez pas à prendre contact, je me ferai un plaisir de vous renseigner.